Connaissez-vous la technique du rétropédalage ? Possible que seuls les perfectionnistes ne la connaissent pas (et encore !) : elle consiste à tout arrêter alors que vous étiez lancé dans telle ou telle activité (comme l’écriture !), sans rien planifier, sans anticiper les obstacles à venir, jusqu’à vous retrouver bloqué.
Se prendre le mur
C’est exactement ce que j’expérimente en ce moment avec ce blog. Je me suis rendue compte que je l’avais fait trop vite et de manière imparfaite, sans tenir compte de données importantes comme le référencement, la possibilité de le rendre visible (et autres données floues pour moi).
Mais je savais que cela arriverait ! Je l’ai écrit dès le début : je me lance tête baissée jusqu’à ce que je voie le mur.
Heureusement, ce mur n’est pas infranchissable, heureusement, je suis entourée de personnes qui vont me faire la courte échelle pour que je puisse franchir l’obstacle : tout reprendre et refaire plus proprement.
Un premier jet imparfait
Alors, vous dire que ça ne m’embête pas serait un mensonge, parce que je vais devoir y passer du temps. Mais ça me fait surtout sourire, parce que je savais que ce 1er blog était un premier jet et que j’aurais des réécritures à faire. Je retrousse mes manches, parce que je sais qu’au moment où je l’ai créé, je ne pouvais tout simplement pas tout anticiper, parce que je partais de trop loin : je n’avais aucune notion ni aucune idée des “choses à faire absolument pour qu’un blog soit crédible pour l’algorithme et fonctionne bien”.
Je le savais et pourtant je me suis lancée quand même.
Suivre son intuition
Pour quelles raisons ? Parce que j’ai voulu suivre mon intuition, j’avais des idées à poser sur le papier, j’avais envie et besoin de les partager avec vous et ça, je sais le faire. Alors je les ai posées, tant bien que mal, j’ai fait de mon mieux, avec mes compétences et mes envies du moment.
Je me suis lancée alors que je ne maîtrisais pas tout, parce que j’ai accepté d’apprendre beaucoup, de me tromper souvent, de progresser toujours pour accéder à mon rêve.
J’ai accepté l’imperfection.
Finalement cette expérience n’est pas si éloignée de celle de l’écriture.
Astuce de coach de vie littéraire :
Si vous écrivez, vous avez sans doute déjà entendu parler de la répartition un peu caricaturale que l’on fait entre les auteur.ice.s jardinier.e.s et architectes et, si vous avez lu l’article jusqu’au bout, vous avez sans doute fait le rapprochement vous-mêmes, entre ce que je viens d’expérimenter et l’écriture.
J’ai souvent lu ce conseil pour écrivain : vous ne pouvez pas vous lancer sans plan dans un roman (vous pouvez aller voir cette vidéo qui explique ce que j’en pense), il faut absolument en faire un.
Comme tous les conseils, celui-ci peut-être très utile mais peut également en bloquer un bon nombre. S’il est valable pour certain.e.s, il n’est pas valable pour tout le monde ni pour tous les projets d’écriture.
Alors voici quelques questions que vous pouvez vous poser avant de vous lancer :
- Que me disent mon intuition et mon expérience d’écriture ?
- Si les deux ne sont pas d’accord, suis-je prêt.e à tester une autre méthode au risque de devoir rétropédaler ?
- Le risque est-il si grand à devoir rétropédaler ?
- Est-ce que j’accepte de me lancer de manière imparfaite ?
- Est-ce que j’ai besoin d’avoir un plan le plus abouti possible ?
- Sachant qu’aucun premier jet ne peut être parfait : est-ce que je veux passer du temps à prévoir tout ce qu’il est possible de prévoir avant de commencer, ce qui me permettra de passer moins de temps en réécriture ? Ou est-ce que je veux passer peu de temps à réfléchir en me lançant dans l’écriture, tout en sachant que je devrai faire des pauses pour dénouer des éléments et passer plus de temps à la réécriture ?
Chaque réponse vous appartient, est juste et adaptable au fil du temps, à chaque projet.
Je vous remercie de m’avoir lue et vous souhaite une journée pleine d’intuition.
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